Les Alliés approuvent la première politique de l’OTAN sur la protection des enfants dans les conflits armés et renforcent la politique relative à la lutte contre la traite des êtres humains
En période de conflit armé, les enfants sont souvent les cibles et les victimes de graves violations des droits de la personne. Au sommet de Vilnius (11 et 12 juillet 2023), les Alliés ont approuvé la première politique de l’OTAN sur la protection des enfants dans les conflits armés, renforçant ainsi l’implication de l’Alliance dans les initiatives internationales menées au titre de la résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies.
Cette politique contribuera à améliorer la capacité des troupes alliées à gérer les situations dans lesquelles des enfants sont victimes de violences dans le contexte d’opérations ou d’activités militaires conduites par l’Organisation. Elle facilitera les échanges de bonnes pratiques entre les Alliés et les partenaires, auxquels s’associeront aussi les organisations internationales, s’agissant notamment de perfectionner les mécanismes de surveillance et de signalement lorsque des violations sont commises contre des enfants et d’identifier des passerelles permettant d’orienter les enfants vers les services compétents.
Les Alliés ont par ailleurs renforcé l’approche de l’OTAN relative à la lutte contre la traite des êtres humains en entérinant une nouvelle politique en la matière, sur la base de celle adoptée en 2004. Selon la politique actualisée, les risques de traite des êtres humains devront être pleinement pris en compte dans la planification militaire, évalués comme il conviendra, et atténués sans attendre.
La coopération avec les autorités des pays hôtes et d’autres primo-intervenants sera également intensifiée, en particulier pour améliorer les mécanismes de signalement et d’orientation. Il est prévu d’organiser davantage de formations théoriques et pratiques sensibles au genre pour aider les personnels déployés à traiter les victimes de manière équitable, respectueuse et juste, avec dignité, et sans discrimination. La politique vise aussi à réduire le risque que des fonds de l’OTAN soient utilisés pour soutenir des réseaux et des organisations de traite des êtres humains, l’Alliance devant notamment exercer son devoir de vigilance dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement.
Avec ces deux politiques, l’OTAN réalise une avancée importante dans ses travaux sur la sécurité humaine, présentés dans le document intitulé « Sécurité humaine – approche et principes directeurs » adopté au sommet de Madrid, en 2022.