Qatar: Profits et Pertes

Qatar: Profits et Pertes

Qatar: Profits et Pertes

EXTRAIT DE L’AVANT-PROPOS: 

“Le prix à payer pour exercer une activité commerciale dans l’État esclavagiste du Qatar, c’est de priver 1,8 millions de travailleurs/euses migrants des libertés et des droits fondamentaux; pour les entreprises, le prix à payer est la corruption. Quand une entreprise tire ses béné ces du travail servile, elle accepte la dévalorisation de l’humanité. Aucun directeur général ne présiderait un modèle commercial qui asservit ses propres ls et lles. Exercer une activité au Qatar implique d’accepter le système de la kafala, qui est contraire aux libertés et aux droits qu’o rent les nations démocratiques dans lesquelles se trouve le siège social des entreprises présentes au Qatar. Tout directeur général qui travaille au Qatar est conscient du fait que les béné ces de son entreprise sont issus des faibles salaires – qui découlent souvent d’un système ra- cial discriminatoire – et que ces béné ces mettent en péril la sécurité, avec pour conséquence indéfendable des accidents, des maladies et des décès au travail. Les entreprises de construction qui prennent la responsabilité, dans d’autres pays, d’offrir à leurs ouvriers un hébergement propre et des denrées alimentaires correctes, ne le font pas au Qatar. Les chaînes d’hôtel que la loi oblige, dans d’autres pays, à garantir un nombre minimum d’heures de repos et un tarif horaire plus élevé pour les heures supplémentaires, souvent, ne le font pas au Qatar. Les chaînes de détail qui, dans d’autres pays, respectent les lois en payant les travailleurs à temps et en leur versant le salaire convenu, ne le font souvent pas au Qatar. Et les universités «occidentales», dont la liberté intellectuelle est la pierre angulaire de la valeur de leur enseignement, ne parlent pas de l’esclavage sur leurs campus. Le système de respect des règles concernant les entreprises et les personnes prises au piège au Qatar est à la fois inopérant, ouvert à l’ingérence politique et à l’influence des entreprises. Les entreprises réclament à cor et à cri des licences pour s’installer au Qatar dans ces conditions, et réduisent en esclavage les fils et les filles d’autres humains. Nous exigeons que les entreprises traitent les travailleurs du Qatar de la même manière qu’elles les traiteraient dans leur propre pays.”